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Nuisibles : comment se préparer à leur retour !

Le frelon asiatique

Il y a quelques années, le frelon asiatique a débarqué en Europe

Depuis, ce parasite a décimé bon nombre de ruches et continue de sévir. Le frelon asiatique se nourrit de fruits et surtout d'insectes, dont les abeilles.

Le problème, c'est que ces dernières n'ont développé aucun système/réflexe de défense face à ce prédateur. Sans intervention humaine, le frelon asiatique est donc libre de faire ce que bon lui semble au sein des ruches, allant même jusqu'à piller le couvain. La lutte contre le fléau asiatique est d'autant plus difficile puisqu'on ne peut recourir à l'utilisation massive de pesticides, ils ne font aucune différence entre butineuse et frelon asiatique.

L'identification du frelon asiatique

Pour les apiculteurs, le frelon asiatique est vite devenu un fléau redoutable et redouté. Surtout que sa présence dans la ruche n'est parfois détectée que trop tard. Contrairement au frelon européen, le frelon asiatique ne perturbe en aucun cas les abeilles. Pour l'apiculteur, la première technique de lutte contre ce parasite consiste donc à vérifier périodiquement ses ruches et voir par lui-même si elles sont infectées. Une chance, le frelon asiatique diffère morphologiquement de son homologue européen.

Premièrement, ce dernier est légèrement plus grand. L'ouvrière atteint couramment 3,5 cm contre 3 cm seulement chez le frelon asiatique. Leurs couleurs diffèrent également, surtout au niveau de l'abdomen. Alors que celui du frelon européen est jaune avec quelques bandes noires, celui du frelon asiatique est plus sombre avec un seul anneau jaune. Attention également de ne pas confondre le frelon asiatique avec la scolie. Ce dernier est plus grand (4 cm environ).

Lutte contre le frelon asiatique : Connaître son cycle de vie

Dans une lutte, connaître son adversaire est primordial. Cela permet de savoir quand et où frapper efficacement pour détruire son adversaire. Pour cela, il faut donc en savoir un peu plus sur le cycle de vie du frelon asiatique. Chez ce dernier, la durée de vie d'une reine fondatrice est d'une année.

De mars à juillet, elle fabrique un nid primaire dont la taille ne dépassera pas celle d'un ballon de hand-ball. Les frelons sexués apparaissent au sein de la colonie vers le mois de juillet. Cela permettra l'engeance de futures reines en septembre ou octobre.

En été, les ouvrières construiront ce qu'on appelle des nids secondaires, qu'elles installeront d'habitude à la cime des arbres. Les nids secondaires peuvent atteindre jusqu'à un mètre de hauteur avec un diamètre de 80 cm. En hiver, c'est-à-dire vers le mois de décembre, la reine va se mettre à hiberner, elle seule résistera aux températures glaciales. Le nid est condamné à l'anéantissement.

Quand s'attaquer au frelon asiatique

Connaître ce cycle de vie du frelon asiatique permet d'affiner nos techniques de lutte. Déjà, nous savons qu'en hiver, les nids sont condamnés à l'extinction. Inutile donc de gaspiller nos ressources pour les détruire pendant cette période de l'année. Attaquez-vous aux nids le plus tôt possible, idéalement dès qu'ils viennent d'être construits. Comme la reine est au cœur de tout le cycle de vie, c'est elle qu'il faudra cibler en priorité. Pour cela, il est conseillé de s'attaquer à elle au moment où elle sort d'hibernation (début février jusqu'à mi-avril) ou lorsqu'elle va hiberner (15 octobre à fin novembre). Vous éviterez par la même occasion de piéger d'autres insectes.

Lutte contre le frelon asiatique : Comment piéger les reines ?

Pas besoin d'être un ingénieur confirmé pour construire son piège à frelons asiatiques, quelques notions de bricolage devraient suffire. Pour cela, il vous faudra deux bouteilles en plastique, un couteau, une perceuse, d'un petit couvercle et de quelques fils. Commencez par couper le goulot de la première bouteille. Retournez-le puis enfoncez-le dans le corps de la bouteille. Avec la perceuse, faites des trous dans le fond de la bouteille découpée et dont le goulot a été retourné. Coupez ensuite le culot de la deuxième bouteille.

Cela vous permettra d'y enfoncer le culot de la première bouteille puis faites quelques trous de 6 mm sur son corps, ce qui permettra aux autres insectes de s'échapper du piège. Faites deux trous sur le couvercle et en haut du dispositif. Passez les fils à travers ces derniers pour suspendre le tout en laissant une certaine distance entre le couvercle et l'entrée du piège. Pour l'appât à placer au fond du dispositif, faites un mélange d'un demi-volume de bière brune, un quart de volume de sirop de cassis ou de grenadine ainsi qu'un quart de volume de vin blanc. Ce dernier composant repoussera les abeilles.

Entretien des pièges à frelons asiatiques

Installé au fond du dispositif, l'appât attirera les frelons asiatiques. De préférence, placez les pièges en hauteur et loin des endroits fréquentés (aire de jeu des enfants, terrasse...). Rechargez le piège en appât tous les 15 jours. Une fois piégé, un frelon émettra un signal de détresse et contribuera à l'efficacité du dispositif. Lorsque le piège à frelons est saturé, récupérez-le et placez-le dans un seau que vous allez remplir d'eau.

Après 24 heures, mettez le piège à frelons à la poubelle. Durant toute la procédure, prenez toutes les précautions, quitte à enfiler la tenue complète d'apiculteur. Certains frelons peuvent encore être vivants à l'intérieur du piège, ils peuvent être agressifs s'ils sont accidentellement libérés.

Détruire les nids de frelons asiatiques

Si vos pièges à frelons se remplissent trop vite, c'est qu'il y a forcément un nid dans le coin. Le seul conseil qu'on pourrait vous donner serait de faire appel à des professionnels. Ne partez pas à la recherche du ou des nids tout seul et ne tentez pas par vous-même de les détruire. Ils sont généralement installés en hauteur et très difficiles d'accès. S'ils ressentent le moindre danger, les frelons pourraient éventuellement passer à l'attaque.

Et comme un nid peut contenir plus d'une centaine d'individus, autant prendre toutes les précautions nécessaires. Chez une personne allergique, une seule piqûre suffit pour provoquer un grave choc anaphylactique. N'hésitez donc pas à faire appel aux professionnels. Ces derniers pourront recourir à la perche télescopique pour injecter de l'insecticide au sein du nid.

 

[ source : www.apiculture.net ]

 

> Alerter de la présence d'un nid

La chenille processionnaire

Ses poils urticants provoquent démangeaisons, conjonctivite, maux de gorge…

Ces chenilles possèdent des poils urticants et peuvent être à l'origine d'atteintes sur la santé des personnes exposées : démangeaisons, conjonctivite, maux de gorge…

Depuis le début des années 2000, des colonies de chenilles processionnaires du chêne et du pin sont observées en Ile-de-France. Ces chenilles, aux poils urticants, vivent en groupe (on parle de chenilles grégaires) dans des nids accrochés aux arbres. Elles forment des processions lorsqu’elles se déplacent après leur éclosion, en particulier celles du pin.

Deux espèces distinctes de chenilles

Ces chenilles appartiennent à deux espèces distinctes et ont des cycles biologiques différents. On les trouve à différentes périodes de l’année :

La chenille processionnaire de pin est urticante de décembre à avril.

 

La chenille processionnaire du chêne est urticante de mai à juillet

 

Elles n’ont pas la même répartition géographique en France :

  • la chenille processionnaire du pin est présente sur les ¾ sud du territoire français et son front de migration remonte chaque année de quelques kilomètres
  • la chenille processionnaire du chêne est quant à elle essentiellement retrouvée sur le quart nord-est de la France par foyers restreints.

En Île-de-France, on retrouve les deux espèces.

La colonisation de la processionnaire du pin fait l’objet d’une attention spécifique avec la mise à jour régulière de la cartographie de sa distribution en Île-de-France. Cette carte a été actualisée avec les observations réalisées sur le terrain par les équipes de l’INRAE lors de l’hiver 2020-2021, dans le cadre de la mise en œuvre du PRSE3.

Vous avez été ou êtes exposés, quels sont les symptômes ?

Les chenilles processionnaires du chêne et du pin possèdent des poils urticants qui peuvent se détacher très facilement sous l’effet du vent ou lors d’un contact. Ces poils peuvent être transportés sur de longues distances. Par leur structure particulière, ces poils s'accrochent facilement aux tissus (la peau et les muqueuses) y provoquant une urtication (sensation de piqûre qui accompagne l'urticaire) par libération d'histamine (substance aussi libérée dans les réactions allergiques).

La survenue d’effets n’implique donc pas forcément d’avoir été en contact direct avec les chenilles. Ces propriétés urticantes persistent même après la disparition de la chenille.

Contact avec la peau

Apparition dans les huit heures d'une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons. Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l'intermédiaire des vêtements.

Contact avec les yeux

Développement après 1 à 4 heures d'une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants).

Contact par inhalation

Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires.

Contact par ingestion

Il se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s'accompagne de symptômes tels que de l'hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales.

En cas de réaction allergique au niveau des yeux, de la peau ou des voies respiratoires : consulter rapidement un médecin.

La prévention

Les moyens de lutte

Les chenilles sont présentes dans notre environnement et leur éradication sur l'ensemble du territoire n'est pas envisageable. La mise en œuvre de traitements se justifie pour des motifs sanitaires dans les zones fréquentées par la population et infestées par des chenilles urticantes, en particulier près de sites sensibles comme les écoles, parcs publics, les zones de promenade, les campings, les centres hospitaliers, les établissements médicosociaux, etc. Dans ces situations particulières, la prise en charge des traitements est du ressort des collectivités territoriales.

Les mesures de protection individuelle

Pour se prémunir des effets sur la santé, il est recommandé d’éviter autant que possible les expositions aux chenilles :

  • Ne pas s’approcher et ne pas toucher les chenilles ou de leur nid, en particulier les enfants
  • Ne pas se promener sous les arbres porteurs de nids
  • Porter des vêtements longs en cas de promenade en forêt ou près d’arbres infestés
  • Eviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une balade
  • Bien laver les fruits et les légumes de son jardin
  • Eviter de faire sécher le linge à côté d’arbres infestés

En cas de suspicion d’exposition aux chenilles, prendre une douche et changer de vêtements.

 

[ source : www.iledefrance.ars.sante.fr ]

Le moustique tigre

Il est présent et actif dans tous les départements d'Île-de-France

Fortement nuisible, il peut transmettre certaines maladies lorsqu’elles circulent sur le territoire. Voici comment le signaler, éviter sa prolifération et se protéger des piqûres, notamment lors des voyages.

Aedes albopictus, est un moustique tropical plus connu sous le nom de "moustique tigre". Lorsqu’il pique une personne infectée par le virus Zika, de la dengue ou du chikungunya, il peut transmettre cette infection. Il est donc aussi important de bloquer le développement de ce moustique que de s’en protéger lorsqu’on est malade. Aucun cas de transmission de virus par ce moustique n’a été observé en région Île-de-France. 

Signaler un moustique tigre

Vous pensez avoir observé un moustique tigre ? Signalez-le ! L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition sur le territoire. Il s'agit d'une action citoyenne permettant ainsi de compléter les actions mises en place.

Pour pouvoir signaler la présence d’un moustique tigre aux autorités sanitaires, il faut disposer d'au moins un de ces deux éléments :

  • une photo d’un moustique tigre ;
  • un moustique dans un état permettant son identification.

Aucune identification ne sera possible si vous ne disposez pas de l’un ou de l’autre.

> Signaler un moustique tigre

Prévenir la prolifération, c'est l'affaire de tous

Le moustique « tigre » est fortement affilié à l’homme et il aime vivre au plus près de chez nous parce qu’il y trouve :

  • de la nourriture pour ses œufs, en nous piquant ;
  • des endroits pour pondre dans les eaux stagnantes ;
  • des lieux de repos à l’ombre des arbres.  

Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d’éliminer durablement les moustiques. En revanche, vous pouvez agir en éliminant ses lieux de repos et ses lieux de ponte.

Pour limiter les lieux de repos des moustiques adultes, il faut :

  • Débroussailler, tailler les herbes hautes et les haies, élaguer les arbres ;
  • Ramasser les fruits tombés et les débris végétaux ;
  • Réduire les sources d’humidité (limiter l’arrosage) ;
  • Entretenir votre jardin.

Pour détruire les larves et éviter la prolifération, il faut :

Éliminer les endroits où l’eau peut stagner :

  • petits détritus
  • pneus usagés : vous pouvez aussi les remplir de terre, si vous ne voulez pas les jeter
  • encombrants
  • outils de jardinage laissés à l’extérieur
  • déchets verts

Changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou, si possible, supprimer les soucoupes des pots de fleurs, remplacer l’eau des vases par du sable humide.

Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement gouttières ; regards ; caniveaux et drainages.

Couvrir les réservoirs d’eau avec un voile moustiquaire ou un simple tissu les bidons d’eau ; citernes ; bassins.

Couvrir les piscines hors d’usage et évacuer l’eau des bâches ou traiter l’eau (eau de javel, galet de chlore, etc.).

Se protéger des piqûres : comment ? pourquoi ?

Si vous vous trouvez dans une région où le moustique tigre est implanté, protégez-vous des piqûres .

  • Porter des vêtements couvrants et amples ;
  • Si possible, allumez la climatisation (les moustiques fuient les endroits frais) ou un ventilateur ;
  • Appliquer sur votre peau des produits antimoustiques en vous conformant aux conseils de votre médecin ou de votre pharmacien. Un répulsif cutané doit être choisi suivant la tranche d’âge et la population concernée, surtout en ce qui concerne les enfants et les femmes enceintes. Télécharger : Répulsifs pour la protection contre les moustiques et autres insectes piqueurs du ministère en charge de la santé ;
  • Des moustiquaires de berceau imprégnées peuvent être utilisées pour les nourrissons et les bébés ;
  • Utiliser des diffuseurs d’insecticides à l’intérieur et des serpentins à l’extérieur.

[ source : www.iledefrance.ars.sante.fr ]

Mardi 09 avril 2024