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Marc Rucart (1893-1964)

Homme d’État et de Résistance

Photographie de Marc Rucart en 1933

 

MARC RUCART

Député, Sénateur, Ministre et Résistant
Chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française avec rosette
Membre du Conseil National de la Résistance
Commandeur de l'Ordre de la Santé publique
Membre honoraire de la Ligue des Droits de l’Homme

 

 

C’est à Coulommiers, en Seine-et-Marne, que Marc Rucart voit le jour le 24 juillet 1893. Ses premiers pas se dessinent sur le chemin du journalisme, dès l’âge de 17 ans, il intègre la rédaction du Briard.
En 1914, année de la Première Guerre mondiale, il dirige
Le Progrès du Loiret puis s’installe à Paris où il collabore avec plusieurs journaux. Il retourne en province pour être directeur de La Tribune de l’Aisne, un journal fondé par Paul Doumer, puis rédacteur en chef de La République des Vosges.

Du journalisme à la politique

En 1928, à 35 ans il est candidat du parti radical-socialiste aux élections législatives à Épinal dans les Vosges. Élu député de l’Est, il suit avec attention les questions concernant l’armée, ce qui lui vaut d’être rapporteur des crédits exceptionnels pour la défense nationale. En avril 1936 et mars 1938 il est nommé ministre de la Justice au sein des 1er et 2ème cabinets Léon Blum. Durant cette période, il dépose le projet de suppression du bagne et amorce les réformes contre l’enfance délinquante.
Puis devient ensuite ministre de la Santé publique dans les 3éme et 4ème cabinets Chautemps (juin 1937-mars 1938) ainsi que dans le 3ème cabinet Daladier (avril 1938-mars 1940).
De nombreuses actions sont à mettre à son crédit : il réglemente la profession d'infirmière, institue des bourses pour les élèves assistantes sociales ; il crée l'Inspection générale de la santé publique, les Conseils supérieurs de l'enfance et de l'hygiène sociale ainsi que le Conseil national de la Croix-Rouge française. Il soumet au Conseil d'État un décret créant le carnet de santé. Il crée les primes nationales à la natalité et, ancêtre des allocations familiales, il institue le contrôle des œuvres subventionnées. Il fait voter la loi sur l'accession de la femme aux fonctions d'inspecteur de l'Assistance publique et permet aux pupilles de l'Assistance la possibilité de remplir ces fonctions.

Le temps de la Résistance

Le 10 juillet 1940, Marc Rucart vote contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et entre immédiatement dans la Résistance. Ayant constitué à Paris un premier groupe de résistants, il est arrêté en janvier 1941, puis détenu à la prison du Cherche-Midi et ensuite à Fresnes. Libéré, faute de preuves, il participe à la fondation de l'organisation Patriam Recuperare. Contraint de quitter Paris à la suite d'une dénonciation, il regagne la zone sud pour y organiser avec le groupe Combat, le centre de résistance de Toulouse.

A la demande de Jean Moulin il revient à Paris. Le 27 mai 1943, et participe à la fondation du Conseil national de la Résistance, dans lequel il représente le parti radical-socialiste. Il rejoint ensuite Londres puis Alger, pour siéger en novembre 1943 à l'Assemblée consultative provisoire, où il préside la commission des Affaires étrangères. C'est à ce titre qu'il est envoyé à Brazzaville en janvier 1944 pour assister aux délibérations de la conférence coloniale. Il accède ensuite à la présidence du parti radical-socialiste jusqu'à la Libération.

En novembre 1944, il siège à la seconde assemblée consultative, à Paris, où il préside le groupe de la gauche radicale-socialiste. En 1946 il est élu sénateur et le 13 janvier 1947 conseiller de la République représentant la Côte d'Ivoire, puis en novembre 1948 pour la Haute-Volta .

Il est régulièrement réélu à ce poste de sénateur jusqu'en 1958.

Marc Rucart est décédé le 23 février 1964 à son domicile parisien. Il est enterré le 27 février 1964 au cimetière du Perreux-sur-Marne dans le caveau de la famille Plottu, ses beaux-parents. Puis le 3 juin 2004, sa dépouille est transférée dans l’ossuaire commun du cimetière municipal.

La Mission nationale du 80ème anniversaire de la Libération, a décidée pour la réalisation de cette stèle, l’attribution du label « Mission Libération ».