Le Perreux, de cœur avec l'Ukraine
Dès les premiers jours du conflit, la Ville a tendu la main à Idées sans Frontières, une association franco-ukrainienne venant notamment en aide à la population à travers des envois de produits de première nécessité.
Voilà des mois que la bannière bleu et jaune flotte aux côtés du drapeau tricolore sur le fronton de l’Hôtel de Ville. Comme un symbole qui perdure. Celui de la solidarité entre deux nations. À moins de trois mille kilomètres de là, la vie des Ukrainiens a basculé dans le cauchemar de la guerre depuis plus d’un an maintenant. Très vite, Madame le Maire, Christel Royer, a tenu à marquer son soutien. Elle a mis gracieusement à disposition d’Idées Sans Frontières, une association franco-ukrainienne, un entrepôt municipal situé boulevard Foch afin d’aider au stockage des produits et des dons collectés.
Créée en 2011, l’association, qui menait initialement des missions culturelles et d’intégration, a ajouté à son volet l’aide humanitaire face aux graves dommages que subit la population depuis février 2022.
De cette première initiative orchestrée par la Ville, a suivi un élan de solidarité de la part d’associations locales, à l’image d’Énnéa World, et des Perreuxiens.
Les dons ont été nombreux, en denrées alimentaires et en vêtements. Nous tenons à remercier vivement la Ville et la générosité des habitants, indique Liliya Sergenyuk Junchat.
Au-delà de son engagement pour le peuple ukrainien, la secrétaire de l’association partage un autre point commun avec Madame le Maire. Comme l’a été Christel Royer durant de nombreuses années, Liliya est médecin-anesthésiste.
UN CONVOI PAR SEMAINE
Depuis l’avènement du conflit, l’association a acheminé plus de 500 tonnes de nourriture, de matériel médical, de médicaments. Deux hôpitaux mobiles entièrement équipés sont également parvenus en Ukraine.
À Boutcha, on déplore encore 300 blessés par jour, se désolet-elle.
Toutes les semaines, un convoi part par la route. Il faut compter en moyenne deux à trois jours avant que les produits ne parviennent sur place. Dans plusieurs hôpitaux militaires, pédiatriques et intercommunaux ou encore au front, à Lviv, Zaporijia, Dnipro et dans d’autres villes du pays où le conflit continue de faire rage. Ces acheminements ont évidemment un coût.
Il faut compter 4000 euros pour faire partir un 20 tonnes, précise Roman Bass, un bénévole très investi qui a temporairement cessé son activité professionnelle pour se consacrer exclusivement à cette cause.
Les produits alimentaires de longue conservation, les produits d’hygiène et dédiés aux bébés, les médicaments sont les besoins actuels, de même
que tout ce qui peut être utile pour se protéger du rude froid de l’hiver, comme les chaufferettes. Beaucoup souffrent d’importantes engelures. Effectuer un don via une collecte en ligne est aussi une solution (linkr.bio/ideessansfrontieres).
Les dons sont défiscalisés et l’argent récolté permet d’acheter en grande quantité et de manière ciblée les produits pour lesquels il y a nécessité. Il est également possible d’apporter sa pierre à l’édifice en rejoignant l’association, qui mobilise aujourd’hui jusqu’à vingt bénévoles. Elle accueille toute bonne âme prête à offrir un peu de son temps, pour participer à la communication des actions, aux événements culturels ou prêter main forte lors des envois. L’association avait participé en septembre dernier à la Brocante, sur les bords de Marne. Dans les prochaines semaines, elle organisera, toujours avec le soutien de la Ville, une journée aux accents fraternels, consacrée à la découverte de la culture ukrainienne.
Depuis que la guerre a éclaté, plus d’un million de réfugiés ont rejoint la France. Certains ont fait le choix de regagner l’Ukraine, parfois par contrainte financière. D’autres espèrent pouvoir se construire une nouvelle vie, loin d’un ciel enfumé par les bombes, avec un horizon aussi bleu que celui du drapeau de leur pays natal.
[Extrait du journal municipal - Le Perreux Magazine #523 - Avril 2023]
Dimanche 16 avril 2023
